Start-up: Les codeurs sont-ils les nouveaux moines?
Dans l’écosystème foisonnant des start-ups, une tendance semble se dessiner, à la fois culturelle et sociale, un nouveau culte à la dévotion des codeurs. Un point de vue qui peut prêter à sourire, mais qui témoigne pourtant d’un phénomène bien réel : l’incontournable ascension des codeurs dans notre société. Mais qu’en est-il vraiment? Sommes-nous en présence d’une nouvelle forme de monachisme?
Le culte grandissant de la programmation et sa comparaison avec les principes monastiques
Pour l’homme moderne, le monachisme se définit comme une vie de solitude, d’ascèse et de silence, dont le but est l’élévation spirituelle. En comparaison, le monde du code est certes plus bruyant et connecté, mais il reste une certaine solitude, un isolement consenti, un niveau d’ascèse certain dans la recherche constante d’une meilleure performance technique. Nous y retrouvons un parallèle troublant entre l’éthos monastique et l’éthique du codeur.
L’histoire des moines copistes et comment elle est aujourd’hui similaire à l’éthique de travail des codeurs
Dans l’histoire, les moines copistes, ces artisans du Moyen Âge, étaient les gardiens du savoir et de la culture, passant des heures inlassables à copier et recopier des textes sacrés. Les codeurs d’aujourd’hui ne sont pas si différents de ces derniers. Ils passent également des heures à écrire, tester et optimiser leur code, créant, de fait, d’incroyables réalisations technologiques à la manière de véritables artisans du code. Ainsi, en tant que gardiens de la technologie et du progrès, ils endossent un rôle particulièrement important au sein de notre société moderne.
Comment les start-ups tirent profit de cette tendance et les conséquences sur l’industrie technologique
Retour dans l’univers des start-ups, celles-ci tirent profit de cette tendance en encourageant leurs codeurs à se dépasser, à repousser les limites, à innover sans cesse. Il suffit de regarder les incroyables performances de certaines start-ups pour comprendre à quel point la figure du codeur est devenue centrale.
Force est de constater que cette évolution n’est pas sans conséquences : l’émergence de cette nouvelle caste de “moines du numérique” s’accompagne en effet d’un certain nombre de défis. Parmi eux, la nécessité de démocratiser l’accès au code et à la programmation, pour ne pas laisser une minorité monopoliser toutes les compétences et donc le pouvoir.
Ces nouveaux moines de l’ère numérique, avec leur éthique de travail inspirée des principes monastiques, sont une illustration parfaite du mélange entre tradition et modernité qui caractérise notre ère digitale : une révolution, qui, pilotée par cette nouvelle caste de technophiles, est capable de changer notre manière d’interagir avec le monde. Donc, oui, il semble que le moine et le codeur partagent plus qu’un simple amour du travail bien fait. C’est un signe des temps et une preuve que notre monde est en constante mutation.